Lorsqu’on demande aux citoyens ce qui caractérise au mieux le Parc naturel du Pays des Collines, c’est bien souvent son paysage qui est cité ou son folklore. Il est vrai que son relief particulier et identitaire a moins souffert de l’homogénéisation des paysages qu’en certains autres endroits de Wallonie. Caractérisé par 7 entités paysagères (collines boisées, collines morcelées, vallées agricoles, plaines alluviales, agricoles ouvertes, agricoles cloisonnées, urbanisées) les paysages du Pays des Collines doivent continuer à susciter autant d’attrait pour les citoyens mais aussi pour l’attractivité touristique qui s’y développe.

La Charte paysagère, prochainement attendue, permettra de se doter d’un outil de protection et de gestion des paysages par recommandations auquel adhèreront les communes.
La connaissance du paysage, son développement cohérent et sa valorisation son des enjeux clés pour le Parc naturel.

Le Pays des Collines, c’est aussi une succession de villages et hameaux éparpillés dans un paysage de vallons et de bocages. Tout ceci offre un cadre de vie de qualité au sein duquel le souci de conservation du patrimoine paysager et architectural – relativement bien préservé – a abouti en 1997 à la reconnaissance du statut de Parc naturel pour la région.

La sauvegarde de ce patrimoine, c’est-à-dire le maintien de la mémoire collective, passe par sa restauration et/ou sa réaffectation. Mais pour bien restaurer ou réaffecter, il est indispensable de bien connaître le bâtiment, de bien le comprendre. En termes d’aménagement du territoire et d’urbanisation cohérente, il s’agit aussi de maintenir une âme urbanistique identitaire du Pays des Collines, qui s’exprime par le respect du bâti traditionnel.

Il faut donc veiller à concilier les projets d’architecture contemporaine qui répondent à des besoins et des exigences de la société actuelle. Au-delà de la conciliation des types d’architectures traditionnelles et contemporaines dans le paysage, l’adaptation même à la vie contemporaine d’une ancienne bâtisse est en soi un défi car les aménagements doivent se faire dans le respect de ce qui existe tout en permettant l’évolution et la valorisation du bâtiment.